lundi 14 février 2011

ABCdaire de la pêche: B

B comme Bredouille: Cest, ou c'était le mot tabou des pêcheurs. "c'était" car à une certaine époque, il était quelque peu humiliant de rentrer à la maison sans la pitance du bon chasseur. Avec l'avénement du catch and release lui même découlant de l'auto suffisance alimentaire de nos sociétés
riches (jusqu'à quand?) la bredouille est moins problématique sur le plan domestique. Maintenant, et en ce qui me concerne, j'ai longtemps éprouvé une certaine tension avant d'attraper LE poisson qui me permettait d'envisager la suite de la journée de manière plus seraine. J'avais beau avoir recours aux aphorismes les plus classique du du style "Le discours parfait est sans paroles, l'acte parfait est de ne pas agir.", rien n'y fesait.... Maintenant que je peux regarder en arrière sur quelques années de pratique, je me dis que mes meilleurs souvenirs se nichent plus dans les paysages, les fleurs, les odeurs et les sensations que dans le fait de tenir un poisson dans les mains (quoique que je me remémore très bien certains gobages et ce qui en  a suivi).
Et puis, et plus particulièrement en matière de pêche à la mouche, le pêcheur est très dépendant des conditions extérieures quand à sa réussite à capturer du poisson et cela relativise un éventuel échec.
De surcroît -pour ma part et sans porter aucun jugement-, je préfère faire "bredouille" en pêchant avec une mouche sèche que d'utiliser les grosses nymphes à bille qui me sauveront peut-être la mise mais que je n'apprécie pas du tout.
Bref, bredouille un jour, pas bredouille toujours....ça rassure.

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