vendredi 11 mars 2011

un réglement exemplaire!

Voici quelques extraits du rapport moral de l'assemblée générale
de l'AAPPMA de Condé en Brie qui s'est tenue le 20 février 2011:


Après avoir évoqué l'aspect financier, c'est Dominique qui prend la parole pour faire état de la vocation première de l'association: la protection des milieux aquatiques et la pêche.
Concernant l'état général de nos rivières (le Surmelin, la Dhuys, la Verdonelle et le ru de Saint Agnant), toutes les observations concordent pour en conclure à l'excellente santé des cours d'eaux sur lequels nous intervenons. Le cheptel des salmonidés ne s'est jamais aussi bien porté depuis la crise de la canicule de 2003; et pour cela, la politique drastique de protection de la truite fario mise en place par l'AAPPMA y est fondamentale,...fondatrice osons même nous dire! En témoigne cet hiver par la présence de très nombreuses truites installées sur les frayères et filmées par nos soins.
Il convient d'ajouter que des poissons de toutes « tailles » ont été observés , confortant l'idée que la pyramide des âges dénote de l'absence d'incident majeur depuis quelques années. Gageons que les prochaines observations scientifiques organisées par le conseil supérieur de la pêche confirmeront la hausse générale du potentiel halieutique (déjà bien élevée dans ce coin du sud de l'Aisne!) Last but not least, saluons l'implantation définitive d'une nouvelle espèce qui intéressera au plus haut point les pêcheurs à la mouche: l'ombre. En effet, nous avions eu vent de son introduction -probablement sauvage- il y a quelques années; et après quelques mois d' une présence timide, il a semblé acquis cet été que Thymalus a réussi à proliférer comme en témoigne sa présence sur plusieurs cours d'eaux. Au dernières nouvelles et au vu de nombreux ombrets observables, il se serait donc même largement reproduit. Les spécialistes apprécieront car ce poisson est très exigeant en matière de qualité de son habitat.
En ce qui concerne la philosophie de l'association et encouragé par les résultats obtenus, le bureau de l'association se propose donc de continuer dans la même optique; voire même « de passer à une vitesse supérieure », toujours dans l'optique de la préservation de la ressource: Ainsi,
le règlement de pêche évolue encore, il ravira les écologistes et les pêcheurs qui ne souhaitent pas tuer de poissons mais qui apprécieront de voir -et capturer- encore plus de poissons à l'état sauvage; en voici quelques exemples: -La taille minimale de capture de la truite fario atteint le record (national?) de 40cm!
-L'utilisation d'hameçons sans hardillon est généralisée à la totalité des parcours.
-L'ensemble de la Dhuys est placé en réserve active pour la truite fario; il conviendra de les remettre toutes dans leur milieu.
-L'ombre fait l'objet d'une mesure de protection totale sur tous les parcours.
-Pour la Dhuys, les dates d'accès au lit de la rivière en waders sont décallées au
14 mai afin de protéger davantage encore les toutes petites truitelles. (...)
Pour des infos plus complètes à propos de règlement 2011, consulter le document spécifique (annexe 2).
Après la communication des dates d'ouverture et de fermeture, respectivement les samedi 12 mars 2011 et le 18 septembre 2011, le bureau se propose aussi de modifier les jours d'ouverture de la pêche en semaine; et ce en contrepartie du recul de la date d'accès aux cours d'eaux en waders. Ainsi, entre le 14 mai et le 17 juillet 2011 la pêche pourra s'effectuer tous les jours de la semaine à l'exeption du jeudi. Cela permettra d'étaler la fréquention pendant la haute saison tout en permettant à chacun de pratiquer son loisir de façon moins contraignante. Pour le reste de la saison, les jours d'accès demeurent inchangés car les salmonidés auront toujours besoin de jours de « tranquilité » eu égard à leurs conditions de survie plus complexes en basse saison comme -par exemple- en période d'étiage au coeur de l'été.

(...)Nous ne pouvons que déplorer à nouveau la baisse générale du nombre de pratiquants dans l'hexagone. Pourtant, force est de constater que certains « réservoirs commerciaux » conservent un potentiel de visiteurs annuel de l'ordre de 3000 pêcheurs, ce qui n' est bien évidemmment pas notre cas. Pourquoi un tel succès? Le débat s'engage.
Il en ressort très vite la conclusion suivante: les pêcheurs modernes viennent parfois de fort loin pour pratiquer leur loisir et, n'échappant pas au modèle de la société de consommation ni à des emplois du temps particulièrement « serrés », ces pêcheurs hésitent alors souvent à faire un déplacement
lointain sur nos parcours peuplés de truites sauvages réputées difficiles à capturer et suceptibles certains jours de conduire à l'échec. Ils optent donc le plus souvent pour la solution qui consiste à payer un peu plus cher pour se rendre sur un réservoir privé, gage de succès dans leur pêche du jour; quitte à n'attraper que de « vulgaires poissons de pisciculture ». Comment enrayer le phénomène et redonner goût à cette pêche plus authentique que celle des poissons sauvages dans leur habitat d'origine?    (...)

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